Hélène REINHARD
- Site : https://www.sol-architecture.com/
- Adresse : 56 avenue Jean Jaurès 75019 PARIS
Hélène Reinhard, une architecte engagée
pour un urbanisme écologique et inclusif
Hélène Reinhard (1982) est une figure montante dans la scène architecturale française. Reconnue pour son engagement en faveur de l'inclusion sociale et de la démocratisation de la ville, elle incarne une nouvelle génération d'architectes qui pratiquent l’architecture comme projet de la société, réfléchissant à la juste place de chacun·e, choisissant les matériaux selon leur justesse contextuelle et leur empreinte écologique, valorisant les savoir-faire et leur mise en œuvre, abordant in fine la fabrique de la ville comme une pratique réellement collective.
Au sein de son agence SOL Architecture, réunissant une équipe de 7 femmes architectes, Hélène Reinhard choisit de travailler activement sur la réhabilitation des quartiers sociaux de la couronne parisienne. L'enjeu dépasse largement la simple construction : la réhabilitation prend chez elle son sens premier de restitution d’une estime, commune et publique. Élargissant son périmètre, son approche consiste à arpenter les territoires et à associer les communautés habitantes, leurs récits et leur savoir-faire, dans le processus de conception, plutôt que d'imposer des solutions préétablies. C’est selon ces préceptes qu’elle a réhabilité l’école Jean-Macé de Trappes et qu’elle transforme une supérette en centre médical et ressourcerie à Stains. C’est toujours dans ce même esprit de participation que SOL mène la rénovation des copropriété dégradées de la cité du Chêne Pointu à Clichy-sous-Bois et à Grigny, ou la réhabilitation de logements sociaux à la Courneuve, à Bondy, à Bobigny, à Sevran, par exemple. Une approche du département de la Seine Saint-Denis et de la question de la rénovation urbaine développée depuis ses débuts comme chargée de mission rénovation urbaine à l’office HLM d’Aubervilliers.
Également architecte-conseil de l’État (affectée dans la Loire), Hélène Reinhard active les ressorts des politiques de la ville et des territoires pour encourager une approche « bottom-up » de la fabrique de ville, encourageant les dynamiques collaboratives et coopératives. Élue présidente de l’association des architectes-conseils de l’Etat en 2021-2022, elle porte la thématique de la cohésion sociale et de la démocratisation de la ville auprès des ministères de la transition écologique et de la culture.
Son parcours international témoigne de sa volonté de transcender les frontières géographiques et culturelles : après un master sur les alternatives pour l'habitat en Amérique Latine, Hélène Reinhard a travaillé dans des ONG au Brésil, en Colombie et en France, des expériences qui lui ont permis d'élargir sa vision de l'architecture et de la coopération internationale. Elle représentera à partir du 4 octobre la France dans la commission "Architecture for all" au sein de l'Union Internationale des Architectes.
Hélène Reinhard s'inscrit dans la lignée d'autres femmes architectes revendiquant une approche démocratique, inclusive et libératrice de l’architecture, telles que l’Argentine Ana Falú ou la jeune Italo-Péruvienne Martha Maccaglia, qui a reçu le prestigieux DivIA (Diversity In architecture) Award à Berlin en mai dernier. Longtemps indépendante, elle a fondé SOL Architectures en 2019. Entourée de 6 femmes toutes engagée pour une architecture démocratique, inclusive et libératrice, elles militent ensemble pour une amélioration du cadre de vie de tous et toutes inclusive puis un quartier populaire de l’Est de Paris.
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ESPACES EXTERIEURS DE LA CITE REPUBLIQUE A AUBERVILLIERS
Projet présenté à la biennale d'architecture de Venise 2016, pavillon français, dans le cadre de l'exposition Nouvelles Richesses Le programme du projet défini par le maitre d'ouvrage, l'OPH d'Aubervilliers incluait l'aménagement de l'espace donnant sur l'avenue de la République en parvis à vocation publique, ainsi que l'aménagement d'un square résidentiel également ouvert au public dans un des autres espaces. Pour ces espaces traversés chaque jour par environ 2.000 personnes, nous avons ont imaginé un projet entièrement ouvert et permettant une liberté de circulation pour les piétons et des espaces conviviaux apportant un réel confort aux habitants de la cité et aux usagers de l'ilot, ce dans l'espace public. Le projet a été pensé depuis le départ dans le sens d'une économie de matériaux et d'une utilisation originale des ressources en matériaux démolis et en eaux pluviales : il comporte en effet une grande estrade en bois avec une pergola sous laquelle sont disposées des tables de jeux et des bancs, un jardin nommé 'le jardin humide' comportant des bassins et espaces plantés évoquant un sous-bois et un système de récupération de toutes les eaux de pluie qui alimente une fontaine redistribuant ces eaux de pluie vers les bassins. Le mur en gabion dans le square a été dressé au droit d'un ancien volume de forme triangulaire que l'OPH souhaitait démolir. Nous avons alors proposé de garder ce volume et de le transformer en promontoire définissant ainsi deux espaces distincts dans le square, l'un à 1.8m au dessus du sol. Le square dispose d'une qualité d'exposition au sud exceptionnelle, des arbres existants variés et en très bonne santé et une localisation à l'intérieur de la parcelle le prédispose à devenir de fait un lieu de détente et de repos pour les habitants. Le futur promontoire définit un espace engazonné en pente douce qui confirme un peu plus le caractère protégé et secret d'un jardin avant tout destiné aux locataires. Dans la partie basse, des espaces de jeux pour les enfants sont répartis autour d'une allée traversante bordée de pelouses praticables où les familles sont attendues avec leurs pique-niques et autres gouters sur l'herbe. Toute une gamme de mobilier urbain en bois a été pensée à partir d'un seul et même module de section 6*8. Ce mobilier définit des espaces aux vocations différentes et invitera au jeu tout comme à la détente. Tout le mobilier est en chêne. Ce mobilier a été façonné dans le cadre d'ateliers d'insertion invitant à la découverte des métiers du bois sur le site. Cela n'a finalement pas pu voir le jour faute de moyens et d'organisation. Mais l'idée pourrait être imaginée dans le cadre d'autres projets urbains de ce type.
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