FOYER BARBARA
Construction d'un Foyer Jeunes Travailleurs (39 logements) au-dessus de la station de métro BARBARA pour RATP HABITAT.
Intégration d’un bâtiment en proue d'un ilot formant le signal urbain de la station BARBARA et marquant la nouvelle entrée de ville au Sud de Montrouge. La volumétrie proposée permet une transition d'échelles entre les bâtiments de grande hauteur donnant sur le carrefour en limites de Bagneux et d'Arcueil et entre le tissu pavillonnaire du vieux Montrouge. Une attention est apportée pour le traitement du cœur d'îlot avec la création d’un retrait en arrière de parcelle limitant les ombres portées sur les avoisinants et permettant d’offrir un jardin accessible aux occupants. Le projet tire ainsi parti des contraintes de la station dont l'occupation à 80% de la surface de la parcelle par la station est couverte par des jardins de biodiversité en patios et en toitures terrasses du bâtiment et les façades opaques des locaux techniques opaques sont valorisées par des murs en briques pleines support de développement d'une végétalisation grimpante.
Le bâtiment en surplomb se présente comme un hexagone irrégulier adossé à une mitoyenneté et dont les cinq façades illuminent l’intérieur du volume d’une lumière naturelle. Le prisme est travaillé comme un "diamant sculpté pour faire entrer la lumière" en référence à la "théorie du diamant" de Elisa Valero Ramos. Les balcons sont traités en creux comme des loggias qui s'ouvrent vers des perspectives lointaines de la Tour Eiffel. La régularité et la géométrie sont affirmées dans le dessin des façades pour renforcer l’aspect unitaire du volume. L’insertion d’une trame homothétique permet aussi de mettre en relation la double hauteur du rez-de-chaussée de la station avec les niveaux supérieurs. L’enveloppe extérieure, d’aspect industriel, est mise en vibration par les reflets de l’aluminium anodisé avec les variations du ciel suivant la course du soleil. L’utilisation de matériaux brut à l'intérieur du bâtiment et les jeux de différences de volumes jouent d'une scénographie évoquant les milieux naturels. Le hall se compose d’un espace vertical traversant, à l’image d’une gorge étroite creusée entre les voiles de la station qui sont traités en béton blanc architectonique de couleur sable. La desserte des logements s’effectue par un couloir central en béton brut contrastant avec des portes d’entrées en bois stratifié, ce qui accentue la verticalité en premier plan et augmente l’effet de profondeur de cette circulation, tel un chemin dans une forêt embrumée. Les logements T1 sont organisés au centre du bâtiment parallèlement au sens de la station, et se déclinent en deux typologies ; avec ou sans loggia, l'un privilégiant une surface intérieure généreuse et l'autre un espace extérieur habitable. Une bande servante vient équiper les logements d'une tablette, l'une formant bureau sous la fenêtre, l'autre étant traitée dans le garde-corps. Les logements T2 sont logés dans les angles du bâtiment profitant d'orientations diverses et d'aménagements spécifiques résultant de la géométrie. Ces formes singulières invitent à une forte appropriation du logement, à l'image de l'ensemble "des étoiles" réalisé par Jean Renaudie et René Gailhoustet à Ivry-sur-seine. Les menuiseries en bois brut avec de nombreux ouvrants caractérisent fortement l'atmosphère intérieure des logements, tout en permettant une multiplicité d'usage.