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SOPHIE DENISSOF

  • Site : www.castro-denissof.com
  • Adresse : 32 BD DE MENILMONTANT 75020 PARIS
Sophie Denissof, architecte-urbaniste, associée fondatrice, Atelier Castro Denissof Associés > Sophie Denissof, architecte, travaille avec Roland Castro depuis 1980. Ils s’associent en 1988. Ses expériences au long cours lui ont permis d’élaborer une réflexion sur l’habitat et un regard sur la ville, qui s’expriment à différentes échelles dans les projets architecturaux et urbains, avec une constante : révéler une identité géographique, renouveler l’image et l’attractivité d’un territoire, créer une urbanité hospitalière et le plaisir d’habiter de mille manières, chez soi et ensemble. Des bâtiments et quartiers d’habitat réalisés dans de nombreuses villes offrent des typologies de bâtiments multiples avec des maisons superposées, des terrasses, des bow-windows, des jardins partagés… Des équipements contribuent à la qualité urbaine: médiathèques, hôtels, lycées, bureaux… Le plaisir d’habiter s’exprime aussi dans les grands projets de remodelage, une expertise de l’Atelier Castro Denissof Associés. C’est un processus de métamorphose qui est mis en œuvre pour que ces lieux, les plus mal vus, où l’on va se loger par défaut, deviennent ceux que l’on choisit d’habiter. On peut citer le quartier Quai de Rohan à Lorient – devenu un emblème pour la ville et sa carte postale, les quartiers La Caravelle à Villeneuve-la-Garenne, La Duchère à Lyon… Sophie Denissof a formalisé et transmis son savoir-faire en la matière dans l’ouvrage paru aux Editions Le Moniteur en 2005, co-écrit avec Roland Castro, (Re)Modeler Métamorphoser. Un tome 2 est en préparation. Sophie Denissof participe aux réflexions innovantes sur la conception de la ville et des territoires qui donneront lieu en 1983 à Banlieues 89, mission du Premier ministre, et en 1984 à la conception du premier Grand Paris. En 2007, l’Atelier Castro Denissof Associés, lauréat de la consultation internationale sur le Grand Paris, au sein de l’AIGP développe des concepts opérants sous la forme des « Chemins de l’Urbanité » posant concrètement ce que peut être la manière d’habiter la métropole du 21e siècle. Quatre concepts ont été déclinés: Elever la ville, Vivre le fleuve, Libérer les usages, et Habiter le ciel – concept qui se concrétise aujourd’hui avec la construction de la tour Emblematik à Aubervilliers, un village vertical avec des jardins partagés tous les quatre étages. Chevalier des Arts et Lettres, Sophie Denissof a enseigné « le projet architectural », à l’Ensa Paris La Villette.

Habiter le ciel - un village vertical et des jardins suspendus

Transformer les manières d’habiter en hauteur et célébrer les usages
> "Habiter le ciel" s’inscrit dans les réflexions menées dès 2007 au sein de l’Atelier Castro Denissof Associés, lauréat de la consultation internationale sur le Grand Paris (AIGP). Des concepts opérants sont développés sous la forme des "Chemins de l’Urbanité" posant concrètement ce que peut être la manière d’habiter la métropole du 21e siècle. Quatre concepts ont été déclinés: "Elever la ville", "Vivre le fleuve", "Libérer les usages", et "Habiter le ciel" – concept qui se concrétise aujourd’hui avec la construction de la tour Emblématik à Aubervilliers, un village vertical avec des jardins partagés tous les quatre étages.
> "Habiter le Ciel" réinterprète la tour d’habitat en incitant ses habitants à l’appropriation : quatre grandes cours-jardins constituent le cœur de la tour et offrent des espaces communs uniques, poétiques et surprenants qui n’attendent qu’à être investis. L’habitat se décline à la manière de maisons superposées qui concilient les qualités de l’habitat individuel au sein d’un ensemble collectif: des accès personnels, de profondes loggias et des échelles de duplex favorisent le sentiment d’un logement à soi. Habiter le Ciel, tel un village vertical, reconstruit dans l’espace le bonheur d’habiter chez soi et en commun.
> "Habiter le Ciel" invente la tour d’habitat de nouvelle génération, conçu comme une série de jardins superposés. Cette nouvelle tour concilie les qualités de l’habitat individuel et la nécessité du collectif, et répond à trois enjeux majeurs : l’ancrage au sol, la taille humaine des copropriétés et l’insertion urbaine. "Habiter le Ciel" contribue concrètement à faire avancer les réflexions en matière d’urbanisme sur le Grand Paris : compacité, intensité à certains endroits, mixité, vivre ensemble, équilibre entre nature et habitat. Au-delà, il répond aux enjeux des principales agglomérations pour faire face à la métropolisation de la population : le développement de la densité en s’articulant avec le tissu urbain existant.
> Dans la ville, "Habiter le ciel" représente une émergence, un signal, un repère contribuant à l’identité du lieu sur lequel elle s’implante.
> "Habiter le ciel" est en mesure de s’adapter au contexte urbain dans lequel elle s’inscrit : c’est le type de parcelle (angle de rue, intérieur d’ilots, place publique…) qui va déterminer la configuration de socle pertinente. Ce socle est habité, c’est pourquoi le traitement du rez-de-chaussée est différent des étages courants et présente des scénarios qui varient selon l’intégration urbaine : sur une même parcelle, "Habiter le ciel" peut coexister avec des maisons de villes, des petits immeubles, des commerces ou des équipements. Ainsi, "Habiter le Ciel" s’implique et prend part à l’espace public qui l’entoure.
>>>> Habiter le ciel à Aubervilliers – Place du front Populaire – la Tour Emblématik
La vaste place du Front Populaire a préfiguré l’échelle de de la tour. C’est une réponse à l’impératif de compacité, de densité et d’intensité, composants incontournables de la ville en évolution. C’est une occasion inestimable de poser la question du vivre ensemble et de donner un écrin favorable à son épanouissement dans un lieu en mutation qui accueille le campus Condorcet, la Cité des Humanités et des Sciences Sociales, et dans lequel aujourd’hui se déploie une vie de quartier.
La programmation porte haut la volonté d’enrichir l’offre et la typologie de logement :
- sur la place du Front Populaire, à l’angle des rues Waldeck Rochet et Gardinoux, Habiter le Ciel accueille 88 logements en accession autour de jardins suspendu et partagés. De nombreux duplex accompagnent ces grandes pièces paysagées et façonnent ce village vertical sur 18 niveaux au-dessus du rez-de-chaussée accueillant 500m² de commerce.
- Puis une résidence pour étudiants s’implante graduellement à côté de la tour, en retrait sur la rue du Pillier, en ménageant des distances qu’occupent des toitures paysagées. 113 logements côté rue et côté jardin et des espaces partagés en cœur d’ilot et l’écart des logements.
- Enfin le bâtiment dédié au social dévoile sa richesse typologique au moyen de son ordonnancement. Les balcons, les loggias et les terrasses fabriquent des plans successifs et favorisent le confort des usages pour les 40 logements du programme.
Les notions de douceur et de chaleur ont guidé les choix des tonalités et des matériaux.
Le rapport à la ville est pacifié, le rapport au ciel est affirmé, la générosité de l’intention est consolidée. La tour dénommée Emblématik est vue et donne à voir, elle dessine le ciel au moyen de grands jardins plantés, pour soi et ses voisins.
>> Le concept a trouvé un nom et une adresse. Les outils de l’appropriation sont présents et aujourd’hui, à quelques mois de sa livraison, attendus avec impatience par ses futurs habitants.

AMÉNAGEUR : Plaine Commune
MAÎTRISE D’OUVRAGE : Nexity
MANDATAIRE : Castro Denissof Associés
ÉQUIPE : Base (paysagiste), AL conseil (BET structure), Id Bati (BET fluides)
SURFACE : 13 195 m2
MONTANT TRAVAUX : 20 M€
LABELS : RT 2012, Cercal Cref -10, Cercal Cref -20, HE Profil A
DATE : concours, 2014 et livraison, 2018

Illustration

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