Centre culturel et bibliothèque (2017-18)
Comme la maternité de Tissint pour le premier et la trentaine de projets construits ensuite en s'inspirant du vernaculaire dans les provinces de Tiznit, Tata, Oued Noun, Taroudant, les projets sont d’une grande diversité : centres culturels, foyers féminins, salle polyvalente, salle d’accouchement, et autres, dans des localités dont le plus souvent l’héritage architectural est intéressant. Je voulais rendre hommage et m'assurer que certains procédés ne disparaissent pas définitivement avec leur ruine avancée : À chaque fois, une même démarche est reproduite : identification des matériaux locaux et des mises en oeuvre traditionnelles, réflexion aux dispositifs bioclimatiques simples, intégration du bâtiment dans son environnement. Ainsi pour le centre culturel d’Ait Ouabelli, dans la province de Tata, une construction intégralement faite en pierre a été proposée pour la première fois en murs porteurs, là où l’habitude consistait à fabriquer des cubes en béton peint sans lien avec la localité. Le projet s’insère ainsi dans le paysage sans le dénaturer. La référence au local se fait d’abord par la façade extérieure et les modes constructifs qui reprennent les formes et le vocabulaire architectural du patrimoine tout en le modernisant. Les terrasses épousent les courbes de niveaux et proposent donc diverses hauteurs de corniches (agfaf) comme dans les villages historiques de la commune concernée.
Ce qui était important était de donner aux enfants du collège attenant et de l'internat la possibilité d'aller étudier dans des espaces très beaux, bioclimatiques par la galerie sur la façade sud et les nombreux lanterneaux et hautes lucarnes, un lieu dédié aux études aux plafonds très élaborés.