IMMEUBLE DE LOGEMENTS SOCIAUX ZAC MASSENA (Rue Elsa Morante, Paris 75013, France)
Programme :
48 logements sociaux type PLUS, activité et commerces, parking (52 places)
Architectes : Agence Beckmann-N’Thépé /
F. N'THEPE Architecte, en association avec Aldric Beckmann Architectes
Maître d'ouvrage :
SEMIDEP (Paris)
Surface :
4 850 m² SHON (dont 630 m² de surface commerciale)
Coût :
5,7 M'HT
Date de livraison :
Juillet 2007
Photographe :
© Stephan Lucas
> Aspects et matériaux particuliers :
Béton « autoplaçant » marron teinté dans la masse, coulé en place et brut. Jardins suspendus. Démarche HQE (panneaux photovoltaïques et récupération des eaux pluviales).
Label Qualitel Habitat et Environnement.
Le projet ne représente pas un acte isolé d'architecture mais participe aux ambitions urbaines du nouveau quartier Masséna dans le XIII° arrondissement de Paris.
Sur les principes imaginés par Christian de Portzamparc le projet se découpe, s'affine, se sculpte pour renforcer sa simplicité dans une élégance qui lui est propre.
L'agencement sur la rue se développe sur un strict alignement tel un fil à couper le beurre. Les porte-à-faux, les retraits, les jeux de terrasse et une faille forment l'expression des plots que composent cet ensemble architecturé et permettent aux bâtiments voisins de profiter du "c'ur d'îlot ouvert" du plan d'urbanisme.
Au croisement de différents axes de circulations, cette sculpture minimale impose son inertie par sa masse profonde et sombre. Un béton coloré autoplaçant assure un fini aux angles, la beauté des tableaux de fenêtres, la majesté du dessin et de sa pureté.
Les façades se développent comme une grande composition graphique, généreuse et sans échelle. Il n'est plus possible alors de percevoir l'idée de niveaux de planchers, les rythmes des ouvertures sont systématiques et inattendus. A l'intérieur répond des cadrages précis proches ou lointains profitant des vues proposées par l'est parisien.
Semblable à la délicatesse d'une aile de papillon un ruban métallique lie les différents volumes et apporte une sensibilité particulière jouant avec la lumière, les reflets.
L'ornementation est proscrite et la nature omniprésente se retrouve de façon insolite sur les toitures des différents volumes par le foisonnement des végétaux et des arbres de hautes tiges.
Ne voulant pas se confiner dans des archétypes de styles et de représentation, ce bâtiment suggère une architecture critique, d'une modernité essentielle pour une nouvelle urbanité réglementé d'une métropole ouverte, généreuse, écologique et sociale.