Clotilde BERROU
- Site : www.bkclub.fr
- Adresse : 36 rue du Vallon des Auffes 13007 Marseille
Diplômée en 2002, de l’INSA Strasbourg, Clotilde Berrou obtient en 2003, la mention au prix d’urbanisme cadet Tony Garnier, Académie d’Architecture de Paris, et en 2007 un Master 2 Recherche en Urbanisme (mention bien), à l’Institut d’Aménagement Régional d’Aix-en-Provence.
Formée par François Seigneur, elle travaille ensuite pendant 8 ans comme chef de projet, puis associée de Mathieu Poitevin. Elle est chargée entre 2007 et 2013, de la réhabilitation de la Friche la Belle de Mai, une ancienne usine à Marseille. Les échelles sont variées, du schéma directeur en 2008, sous la direction de Patrick Bouchain, en passant par la construction d’une crèche, d’espaces collectifs, d’ateliers d’artistes, d’espaces d’expositions. 80 structures sont sur site. Elle passe 2 ans de permanence, sur chantier, afin de livrer l’opération à tiroirs, en site occupé de 30 000 m², pour l’ouverture de la Capitale Européenne de la Culture.
En libéral entre 2014 et 2016, elle initie le travail de l’agence BKCLUB architectes créée en 2016 avec Marc Kauffmann sur des sites :
- patrimoniaux : Mucem : scénographie (Vies d’Ordures, avec Encore Heureux Architectes), aménagements (Galeries des Officiers) et mobilier (Librarie Concept Store, Accueil Groupe),
- ruraux (l’Ecole du Domaine du Possible pour Actes Sud),
- urbains (Zac Constance, Aix-en-Provence, Devillers&Associés urbanistes mandataire, lauréat).
Ensemble ils continuent pour la Friche (Salle de répétition danse et théâtre, livrée en 2018, mutualisée avec le Ballet National de Marseille et le Théâtre de la Criée, réhabilitation de la Cartonnerie), le Mucem et l’Ecole du Domaine du Possible.
Faire avec, être à l’écoute, pratiquer la souplesse et provoquer les situations au regard des ressources disponibles sont les fils directeurs de leur pratique.
Elle enseigne à l’Ecole d’Architecture de Montpellier depuis 2013.
Les 3 projets présentés ont été réalisés entre 2014 et 2016, alors qu’elle travaillait seule.
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Ecole du Domaine du Possible
« Dans un domaine agricole, on dit souvent que les hommes mettent en valeur la terre en faisant pousser des plantes. Dans le Domaine du possible de Volpelière, ce sont les plantes qui mettront en valeur les enfants en les “faisant pousser”, en les faisant s’épanouir. De la fréquentation quotidienne des arbres et des plantes naîtront des savoirs, des gestes et des attitudes. » Thierry Thévenin Le domaine se situe entre Camargue et plaine de Crau : la dernière steppe de France, un paysage aride, couvert de galets. Le sous-sol dense, isole le terrain superficiel de la nappe phréatique, empêchant les racines de trouver l’humidité nécessaire. Le mistral souffle. On traverse un bois pour accéder au hameau : bergerie, poulailler, et le Mas, constitué de maisons accolées au fil des ans. Les matériaux reflètent les époques : galets de Crau ocres, briques rouges, pierres beiges, béton gris, ponctués de volets bleus. Un puit a permis l’installation d’une végétation luxuriante : rosiers rouges, herbes vertes claires, arbres foncés. Le projet agricole et scolaire porte sur les 120 hectares du domaine. Le Mas et l’Ecole sont le centre de gravité : à l’est un manège à chevaux, à l’ouest le potager, au nord les bâtiments agricoles. La vue entre plaine et bois reste préservée. L’entrée se fait par un accueil distribuant d’un côté : collège, eurythmie, restauration, bibliothèque, puis : primaires, lycée, salles de pratiques. La charpente, faite de grands portiques, abrite des classes, mais aussi des patios, terrasses, et jardins, rythmant la longueur. Le bâtiment se creuse. De grandes voiles filtrent la lumière. Les murs deviennent étagères, bancs. Le bâtiment est l’armature du projet pédagogique. Interstices et épaisseurs s’amenderont au fil des expérimentations. Les enfants se croisent, cultivent leur champs, appréhendent la diversité et l’immensité de ce territoire matières à savoirs.
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