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Liste des projets

MONIQUE LABBE

  • Site :
  • Adresse : 14 PROMENEE SUPERIEURE 94200 IVRY SUR SEINE
Ouvrant son agence en 1978 Monique Labbé investit un univers où huit femmes seulement s’étaient aventurées en solitaire. Un esprit pionnier l’anime : elle étend son activité au monde de l’industrie. En 1984, quand la nécessité de l’intégration architecturale des industries de l’environnement n’était pas reconnue, elle signe la station de relèvement d’eaux usées de Crosne (bas-reliefs de Xénakis). Cette approche novatrice lui permet d’aborder de nouvelles formes d’organisation, la conception-construction, où elle affirme avec vigueur le rôle et la valeur de l’Architecte. Convaincue de l’importance d’une architecture respectueuse de l’environnement, elle construit en bois dès 1992 l’école-centre de loisirs des Renondaines à La Ville-du-Bois qui met en œuvre une autre conviction : le nécessaire partage de connaissance et d’expérience entre domaines différents par la concertation qu’elle exerce sans relâche. Les Renondaines aboutiront à une organisation scolaire unique en France. Son esprit visionnaire lui permet d’anticiper les problématiques de mixité urbaine en prônant une approche systémique de la Ville où une utilisation raisonnée du sous-sol semble devoir s’imposer. En recherche permanente, elle double son exercice d’agence d’une activité théorique sur l’urbanisme souterrain qui la confronte au monde des ingénieurs infrastructure. Elle crée en 2005 au sein de l’AFTES un comité Espace souterrain d’où émane le Projet National de Recherche « Ville 10D-Ville d’idées », hautement pluridisciplinaire et systémique qui fait d’elle une figure internationale. Son œuvre se fonde sur les déplacements humains et l’aménagement conçu à partir du vécu, de l’expérience. Stimulée par un esprit curieux et créatif, elle s’affranchit des modes pour questionner la mission de l’architecte – au- delà du formalisme, au cœur des activités humaines et des techniques les plus sophistiquées. Une préoccupation humaniste motive cette démarche : les espaces créés à l’écoute de ceux qui les utiliseront, sont autant d’outils de leur réalisation et de leur émancipation.

Collège Gustave-Monod Vitry-sur-Seine

PROGRAMME :
Construction d’un collège 600 avec ses équipements sportifs. 20 Rue Carpeaux 94400 VITRY SUR SEINE
Maître d’ouvrage : Conseil départemental du Val-de-Marne
SHON : 8 960m²
Montant des travaux : 18,9 M€ HT
Mission : Complète
Année : 2015

PROJET
C’est l’histoire d’une fabuleuse rencontre de professionnels passionnés et inventifs, enseignants, CPE, infirmière et Direction qui avaient déjà mis en place une relation rare avec les élèves, et l’architecte.
Avec eux, dès le concours gagné, une concertation féconde s’est établie pour que le collège soit le support de cette relation exceptionnelle avec les élèves. Les enseignants en mathématique avaient inventé et mis au point de nouvelles formes de pédagogie qui faisait école dans la France entière. D’autres, avec la Vie scolaire, avaient développé des activités associatives autour du théâtre que plus de la moitié des élèves fréquentaient assidûment.
Le projet architectural si particulier avec son plateau sportif sur le toit et son gymnase 800 qui trouvait sa place parmi les salles de classe, s’est recomposé, ouvert et enrichi de leur savoir dans une concertation rare et confiante.
Ce projet a été façonné par la morphologie du terrain à flanc de coteau au cœur du quartier résidentiel du Plateau de Vitry-sur-Seine, par le passage de l’eau en souterrain et par une histoire commençant à l’âge de bronze.
Le bâtiment épouse en souplesse les courbes de niveau : profitant des 13 mètres de dénivelé la façade respecte le tissu pavillonnaire en n’étant pas plus haut que les pavillons, tandis que sur la cour et le jardin trois niveaux s'élèvent et offrent de larges vues sur la vallée de la Seine.
L’équipement s’est dessiné en même temps du dehors et du dedans. L’architecture découle du mouvement et de la vie des utilisateurs. La circulation intérieure s'organise à partir d'un grand hall généreusement vitré côté rue et côté cour qui, avec ses gradins, épouse, lui aussi la pente du terrain et dessert tous les niveaux dans une grande fluidité de mouvement. Partout dans le bâtiment, les élèves peuvent se situer par rapport aux différents espaces à l'intérieur, et par rapport au paysage de la vallée et de la rue au-dehors ; apprentissage utile car celui qui se situe bien dans l'espace et dans le temps, peut choisir son chemin.
Dans ce terrain très pentu, pour préserver des espaces extérieurs, favoriser l'écoulement et l'infiltration des eaux, de pluie en particulier, éviter les grands mouvements de terrain, le projet se présente très compact, économe en emprise au sol. Ainsi le plateau sportif de plein-air se pose-t-il sur le bâtiment, et les parkings s'installent-ils en sous-sol dans les vides de construction.
Pour préserver une convivialité par rapport au voisinage, le gymnase est installé au cœur du collège. Malgré son grand gabarit, la salle de sport devient une classe comme les autres. Accessible depuis le hall au rez-de-chaussée ou depuis le niveau haut de la rue, il est éclairé naturellement par un large patio où est planté un olivier centenaire.
Avec Isabelle HURPY, environnementaliste, le projet permet et exploite la circulation des eaux pluviales et souterraines très importantes sur le site par la création notamment d'espaces de pleine terre. Des fouilles archéologiques ont révélé une présence humaine depuis 2 000 ans autour d’une source, et des réseaux de captation d'eau datant du Moyen Age jusqu’aux Temps modernes. Cela est venu conforter l’implantation initiale du projet : l’axe du hall correspond au chemin naturel de la source, l’axe de la salle polyvalente à celui du chemin de l’eau canalisée.
L’architecte a voulu que les vestiges devant le bâtiment soient préservés, les autres recueillis par les enseignants et installés dans le hall et que les chemins souterrains de l’eau soient indiqués au sol. La source rejaillit à l'air libre et alimente une zone humide en contre-bas du terrain.

S'ajoutant à la dimension géographique, la dimension temporelle permet aux élèves de se situer dans l’histoire, et de se sentir appartenir à une humanité unique.

Illustration

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