Kalina Petkova
- Site : www.anska.eu
- Adresse : vvv vvv vvv
Je m’appelle Kalina- femme, architecte. 39 ans. Française, Bulgare, Européenne. Maman de trois fillettes.
Née en Bulgarie, j’ai fait mes études en France et au Pays-Bas. J’ai vécu au Royaume-Uni et 13 ans à Paris, puis à Boulogne-Billancourt. Ma petite agence est à Malakoff, je travaille à Vanves, Issy et le monde. Profondément européenne, Europe et la France, m’ont (presque) tout donnée: mon éducation, ma famille, ma vision, ma combativité
Co-fondatrice d’ANSKA -acronyme des êtres qui me sont les plus chers. 4 filles, 1 garçon. Chez nous, la parité ne s’est jamais posée comme question. Elle est naturelle. Notre ADN - l’intuition, l’analyse et la créativité au service de l’innovation. Nous faisons l’architecture qu’on ressent. Pas celle de circonstances.
Réfléchir, Questionner, Douter, se Rebeller... Envisager le programme comme un point de départ et pas comme une finalité.
Créer des hypothèses non-sollicitées, bizarres, farfouilleuses et taper à des portes pour les proposer. Beaucoup de portes. Épaisses, cadenassées. Souvent se sentir «un peu» écartée. Sans jamais renoncer à s’assumer, s’amuser... Tout cela a un fort prix à payer. Est-ce que le conformisme a tout gagné?
Je m’intéresse à l’Eau et l’Air… Plateformes flottantes, ponts habités, ballons... La suspension, le vide, le léger. Tellement de potentiel et de nouvelles formes à explorer... Le nombre de fois qu’on a parlé aux élus, promoteurs, confrères sur le sujet. Sourires: «On vous rappelle». J’attends toujours, d’ailleurs aussi quelques crédits...
Mon dossier n’est pas parfait. Je l’ai fait les soirs entre 23h et 3h du matin. Entre les missions en sous-traitance- pour survivre; «Franklin qui va à l’école»- pour se projeter; et cette petite étoile que je suis depuis mon arrivée en France. Dossier à l’image des projets que vous verrez : mentions, finalistes, visions. Faits en jonglant entre les jobs, les difficultés, les responsabilités, mais aussi l’ambition, la créativité, la passion et l’optimisme.
Mes projets ne sont pas construits. Certains diraient: « Ah, encore une architecte de papier !». Pour l’instant je suis juste architecte numérique, très...BIM, paramétrique, impression 3D, nous travaillons depuis des années dans le cloud. Approche collaborative, sans impératives, mais avec vision. Je crois au talent qui n’est pas figé à une chaise, un endroit géographique, une méthode statique. Mes projets, je les défendrai jusqu’au bout. Chaque trait et mot ont leur raison...
J’espère que le Jury donnerait raison à cette approche atypique et sincère. Devant vous, vous avez une battante. Avec un cœur qui bat pour l’architecture et ses enfants. Je n’ai rien d’autre à proposer...
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Siege de l’IUT
Maître d’ouvrage: I.U.T. date: 2017 surface: 22K m² coût: 113M €.
Cadre du projet: Concours international pour la construction du nouveau siège de l’ Union Internationale des Télécommunications, à proximité du Palais des Nations Unies à Genève, Suisse. Le nouveau siège de l’IUT, regroupera les différents services de l’institution actuellement dispersés dans plusieurs bâtiments et serait contigu avec un d’entre eux que le maître d’ouvrage voulait préserver. Approche: Le programme étant très dense et les normes des sécurités spécifiques à l’ONU très contraignantes, le choix conceptuel a été de proposer un bâtiment compact et rationnel, doté d’une architecture urbaine, mais paysagère. Les 14 départements de l’institution sont repartis sur 7 niveaux organisés dans un volume compact autour d’atriums et d’espaces de convivialité. Les salles de réunion au dernier niveau sont organisées autour d’un canyon vert, créant un espace paysager inattendu avec vues sur la ville. Le travail avec le terrain a permis d’intégrer les auditoriums en sous-sol, tout en profitant des puits de lumière naturelle, traversant la hauteur du bâtiment. Le restaurant et la salle d’expositions sont enfouis dans les terrasses paysagères, sous le bassin de récupération d’eau de pluie. Les demandes strictes en termes de sécurité anti-explosion ont guidé la création d’une façade en modules résistants en forme triangulaire en plan, dissipant l’énergie. Cette contrainte a été utilisée pour travailler les rapports de lumière naturelle et la gestion des vues. L’architecture sobre qui en résulte de cette approche rationnelle et programmatique, est couronnée par des volumes dynamiques en toiture, faisant écho aux contours du Jura et ses architectures traditionnelles.
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