B1 Bègles Terres Neuves

Localisation: Bègles, France
Aménageur: SAEMCIB
Maitrise d'ouvrage: FONTA
Architecte: Tania Concko architects & urbanists
Co-traitants: Van Santen (BET Façade) / SLH-environnement / ARCOBA (BET Conception) / INGEROP (BET Execution)
Programme: 83% logement - 17% commerce / 49 logements / 35 places de parking
Surfaces: emprise sol : 1274m² / SHON: 8318m² / SHAB: 3549m² / Patio: 234m²
Livré en 2015
Cout : 6.2 M' HT


Le volume du bâtiment B1, se développe autour d'un grand patio collectif planté, qui s'ouvre sur un square urbain, à proximité des logements existants restructurés.

Bordés par le Boulevard J.J Bosc, la Place des Terres Neuves, le square urbain et son axe de liaison au Boulevard, des locaux professionnels occupent la majeure partie du rez-de-chaussée. Les deux halls d'entrées principaux du bâtiment se situent sur le Boulevard J.J. Bosc et sur le square urbain au Sud-Est. Ils sont articulés par un local vélos qui crée une véritable liaison interne entre les deux voies...

Le niveau 1 constitue, en réalité un rez-de-jardin pour le bâtiment B1 où l'on trouve les halls d'entrée secondaires, ainsi que des logements de plein pied, qui s'ouvrent sur l'intérieur d'îlot largement planté. Différents types de logements s'inscrivent dans les niveaux supérieurs, les niveaux 2 à 6.

L'enveloppe du bâtiment B1 est composée d'une paroi épaisse, une double peau, qui contribue à la perception d'une image « brouillée », incertaine des façades et des volumes alentours. Le système d'ouverture en accordéon extérieur pour une large partie des façades favorise celle d'un monolithe architectural. La spécificité de cette architecture réside dans un paradoxe : l'écriture de ses façades, sa dimension émotionnelle sont liées à l'instant, sont liées à la fonctionnalité première des bâtiments, à l'usage très personnel des logements, au mouvement perpétuellement aléatoire des baies ouvrantes.

La peau intérieure du bâtiment B1, percée de baies, constitue la façade thermique et présente, du coté des loggias, un revêtement enduit blanc. La seconde peau, à l'extérieur, s'inscrit sur une trame modulaire et comporte en plus des baies simple vitrage ouvrant en accordéon, des panneaux de béton, traités cette fois comme des moucharabiehs. Ils interprètent la calcification du corail par le motif et la texture. Une partie des baies vitrées déclinent le même motif en sérigraphie, permettant, lorsque les baies sont ouvertes, de renforcer la protection solaire constituée par les loggias filantes. La densité des percements varie suivant l'orientation des façades, suivant la proximité des vis-à-vis urbains. De vastes loggias ventilées naturellement, prennent place dans l'espace dilaté, entre les deux peaux. La cinquième façade, quant à elle, s'inscrit dans le concept global d'un traitement « paysager », pour l'ensemble des bâtiments conçus dans le nouvel aménagement.

L'intérieur de l'îlot, sa densité végétale, se découvrent avec surprise depuis le nouveau square urbain. Ce jardin est accessible et aménage des allées de liaison entre les halls d'entrée des différents bâtiments, les logements et l'emmarchement vers la place. Ces allées seront traitées par un jeu graphique entre des dalles béton et des surfaces plantées, de façon à permettre une continuité de lecture de l'ensemble. Ce jardin luxuriant se déploie entre les quatre cotés de l'édifice, se met littéralement en scène derrière une grande « fenêtre » ouvrant sur la place urbaine, sur le quartier.

Ce sont 49 logements qui prennent place dans cet édifice: 42 % de petits logements et 58 % de grands logements. Ces habitations, accessibles depuis des espaces de distribution généreux, présentent les qualités de vrais lieux, jouent avec la transparence des façades sur jardin, les ombres et lumières filtrés par les moucharabiehs, la proximité exubérante du végétal, le développé du paysage urbain.

Le dispositif de double orientation pour tous les logements, permet d'améliorer le confort thermique en été par la ventilation naturelle, d'offrir des vues multiples et d'échapper à la proximité des vis-à-vis avec au moins une vue lointaine par appartement.

Outre leur luminosité, leurs volumes et espaces, leurs prolongements sur l'extérieur, les logements que nous avons imaginé, offrent une grande flexibilité dans leurs agencements et dans leurs usages : Duplex articulant les espaces de vie autour de grandes pièces intérieures-extérieures.

Possibilités d'une pièce indépendante attenante au logement et ses nouveaux usages : le jeune adulte chez ses parents, le travail chez soi, l'accueil d'un parent âgé. Compacité et rationalité dans l'organisation des blocs équipements, permettant notamment aux petits appartements de bénéficier de belles pièces à vivre . Grands espaces traversants et vues privilégiées sur le paysage urbain. L'espace entre-deux peaux, une loggia protégée du vent et de la pluie, prolongent ces appartements sur un ou deux côtés et offrent de véritables « pièces à vivre extérieures » utilisables en été comme en hiver.

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