Interview de Renée Gailhoustet, lauréate 2014 du Prix des Femmes Architectes, mention spéciale pionnière.La version longue de la vidéo est disponible ici : Version longue
Pour l’ARVHA, elle répond à ces questions :
Comment avez-vous commencé votre carrière ?
Vous avez énormément construit pour des bailleurs sociaux, notamment dans la région Ile-de-France (Aubervilliers, Seine-Saint-Denis, Ivry) ; vous avez vraiment fait une carrière sur le logement social.
Vous étiez dans un mouvement d’idées de gens pour penser l’habitat et la ville d’une autre façon. La forme d’habitat que vous avez créé est révolutionnaire pour l’époque dans les années 70 – 80.
Vous avez été architecte en chef de la ville d’Ivry ; vous étiez avec M. Renaudie puis seule ; vous avez eu votre propre agence : était-ce une petite ou une grande agence ? Vous avez travaillé avec 5 personnes ; combien de logements avez-vous fait ?
La profession d’architecte évolue, il y a de plus en plus de femmes. Que pensez-vous de la féminisation de la profession ?
C’est vous qui avez fait venir M. Renaudie sur Ivry ; pourtant dans la connaissance publique, les gens connaissent plus M. Renaudie que vous-même.
La mixité de la ville avec le fait de concevoir tous les bâtiments et les équipements dans les mêmes espaces est important pour vous.
Vous avez été honorée en 2014 de la Mention spéciale du Jury du Prix des Femmes Architectes pour l’ensemble de votre œuvre ; est-ce qu’il y a des femmes architectes que vous souhaitez voir participer au Prix des Femmes Architectes ?
Un message pour les jeunes générations ?
Vous étiez membre de l’académie d’architecture ? Y a-t-il beaucoup de femmes à l’académie d’architecture ?
Vous avez été aussi professeur à l’école spéciale. Vous aviez arrêté, pourquoi ? Pas d’autres expériences marquantes dans les institutions ?
Comment s’est passé ce mélange vie professionnelle / vie personnelle ? Est-ce que vous avez dû vous affirmer en permanence ? Est-ce que cela a été un combat ? Vous-même ; en tant que femme seule, responsable d’agence, chef, c’était une vie tout à fait possible ?
Aucun souvenir grinçant de cette vie ; les collègues, les confrères qui étaient un peu difficiles ?
Comment étiez-vous perçue dans la profession ?
C’était une époque où l’architecte faisait tout : les plans, les plans techniques et le suivi du chantier. Aujourd’hui on a l’impression que l’architecte en fait moins.